Au terme de sa Feria de Abril, Séville a remis ses prix…

Sans aucune surprise, les différents jurys ont été unanimes pour désigner Manzanares et « Arrojado », le toro indulté de Cuvillo. Franchement, ils n’ont pas eu trop à se casser la nénette, comme on dit chez moi…

En quinze jours de corridas, il faut bien dire que les aficionados ont été réduits à la portion congrue tout au long d’un cycle qui ne restera pas longtemps dans les annales. Non pas que tout soit à jeter à la corbeille, mais trop peu de choses ont retenu l’attention, trop peu de toros, trop peu de faenas, l’un allant avec l’autre.

A la veille de San Isidro, ce constat objectif, du moins je le crois, est plutôt inquiétant. On félicitera bien sûr comme il se doit Manzanares, incontestablement le torero du moment… que j’attends avec impatience à Madrid. On n’oubliera pas non plus sa cuadrilla, qui a encore fait merveille, notamment Juan José Trujillo et Curro Javier.

Quant au bétail, on se doutait bien qu’Arrojado était incontournable, mais puisqu’on en est à ce qu’il ne faut pas oublier, je ne sais pas si on arriverait aux doigts d’une main pour en citer d’autres.

En revanche, si l’on devait attribuer un prix au plus faible et au plus manso, ça se bousculerait au portillon ! Croyez bien que je ne suis pas heureux d’écrire ça, mais c’est hélas la triste vérité. A moins de se la cacher, elle correspond à une réalité que quelques exceptions ont de plus en plus de mal à venir confirmer ce qui devient la  règle. Vivement qu’on en change…