On sait très bien qu’il y a plusieurs lectures possibles pour la même corrida…

Celle de Valdefresno en a été le parfait exemple et à son sujet, j’ai lu et entendu des appréciations contradictoires, ce qui n’est pas très étonnant si l’on tient compte de la diversité des critères qui peuvent varier de l’un à l’autre.

Bien sûr, en premier lieu, il y a le toro, mais aussi le torero, sa cuadrilla, la catégorie de l’arène, les exigences – ou non – du public, et tout un tas de détails qui peuvent entrer aussi en ligne de compte.

Pour ma part, c’est très clair, j’ai vu une mansada, des toros pour la plupart aux forces limitées, alors qu’après l’on puisse dire que celui-ci, s’il avait été mieux consenti, ou celui-là, dans de meilleures mains… je veux bien, mais le solde reste tout de même négatif. Et une fois de plus, on doit se contenter de détails. D’accord pour dire que le premier et le cinquième « avaient des choses », mais c’est une piètre consolation, d’autant plus qu’ils étaient loin d’être complets, le premier étant même protesté popur faiblesse et mansedumbre, et le quinto avait tendance à perdre les mains. Donc, pas de quoi en faire un fromage, à moins de vouloir prouver l’indéfendable.

Je sais, tous les toros ont leur lidia, mais voir autant de faiblesse et de mansedumbre, ça laisse quand-même à désirer, non ? Et ajouté à Séville, j’aurais plutôt tendance à dire que ça commence à faire beaucoup. Incorrigible optimiste, j’attends encore le lot qui me fera vibrer, j’ai bien dit le lot. Et à ce que j’entends sur les tendidos ou ce que je peux lire ça et là, excepté les commentaires des laudateurs professionnels, je ne crois pas être le seul…

Hier, on a vu un Juan Bautista certes pas très inspiré, mais pour lui le contexte était difficile après l’épreuve qu’il venait de subir avec la perte de son grand-père (il arborait d’ailleurs un crêpe noir sur le bras), Matías Tejela et Daniel Luque tentant pour leur part de sortir la tête de l’eau, parfois avec succès, sans avoir pour autant avoir la possibilité de totalement passer la rampe.

Ce fut peu, trop peu, et gageons qu’après cette ouverture en toros mineurs, viendront rapidement des plats plus consistants susceptibles de  combler notre appétit et surtout de nous éviter l’aburrimiento. Vaste programme…