| PATRICE |
| Mardi, 02 Août 2022 | |||
 Aficionado…
De Stockholm.
A Oran.
De l’Europe.
A l’Afrique.
De l’Asie
A New York.
Une histoire.
Qui naît au bord du ravin de Ronda.
Avec les Maures.
Comme ancêtres.
Une langue.
Celle des toros.
Une religion.
La même.
Une façon.
Celle qui convient.
Une patrie.
Les plazas de las cinco de la tarde.
Un drapeau.
La muleta.
Une fête nationale.
Celle de son pueblo.
Un monument
La naturelle au centre.
Un hymne.
Los clarines qui annoncent el toro del verano.
Une capitale.
Madrid ou Séville.
Mais aussi.
Torremocha ou Brocas.
Un passeport.
L’aficion.
Une valeur.
La caste.
Une morale.
La noblesse.
Un même sang.
Le toreo.
Un même horizon.
Les oreilles du triomphe.
Il parcourt l’univers.
Des ferias de cajao.
Et celui.
Des fêtes de village.
Les deux.
Sont ses cartes d’état-major.
Il suit son torero.
Comme les mobil-homes du Tour de France.
Autopistas et carreteras.
Sont ses sentiers.
Noir, blanc.
Ou jaune.
Gros, maigre.
Ou mesclaito.
Bien vestido.
Ou de payaso.
Braillard.
Ou taiseux.
Pro.
Ou anti Simon.
Médecin, plombier.
Ou chômeur.
Pro Vic ou Céret.
Par voie de conséquence, anti Dax et Nîmes.
Et.
L’inverse.
Goinfre.
Ou ascète.
Cultivé.
Ou ignare.
Pébron.
Ou vertueux.
Beau, laid.
Bête ou intelligent.
De bonne compagnie.
Ou pesado.
Il aime.
Les ventas des bords de route.
Les abrazos de soleil.
Des amis.
Et les arrivées de nuit.
La veille.
Il ne connaît de la guerre.
Que celle des opinions.
Des bombes.
Que celles des cohetes ou des abrivados.
Des prisons.
Que celles de la peur.
Et des dévotions.
Que celles des chapelles blanchies de chaux.
Œcuménique.
Il va.
Aficionado a los toros.
Il est.
Patrice Quiot
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