Vendredi 29 Mars 2024
PATRICE
Mercredi, 03 Août 2022
pq03ph
 
La plaza de toros de la Puerta de Alcalá (1749-1874)…
 
En 1630, à la demande de Philippe IV et afin de désengorger la Plaza Mayor où avaient lieu de nombreuses corridas, le comte d’Olivares fit construire une arène au Buen Retiro. 
 
En 1737, une autre arène provisoire fut construite « cerca del Manzanares y se la conoce como la “ plaza de toros de Casa Puerta ”. 
 
En bois et de forme circulaire, elle est édifiée à proximité du río Manzanares et est connue comme la « plaza de toros de Casa Puerta ».
 
De 50 m de diamètre, elle avait une capacité de 10 900 places.
 
Elle fut utilisée pendant 12 ans, jusqu'à ce que le roi Ferdinand VI finance la construction de la première arène permanente.
 
Située près de la Puerta de Alcalá, à l’emplacement actuel des rues Lagasca, Claudio Coello, Conde de Aranda et Colmuela, la plaza de toros de la Puerta de Alcalá fut édifiée en 1749.
 
Faite de chaux, de pierres, de briques et de bois, elle ne présentait aucun intérêt architectural ou de décoration, sa conception étant essentiellement fonctionnelle.
 
Elle possédait 110 balcons et pouvait accueillir 12 000 spectateurs.
 
L'italien Giovanni Battista Sacchetti, architecte Supérieur du Roi et Maître Supérieur de la ville de Madrid, fut l'auteur des plans et le responsable de son érection.
 
Les architectes Ventura Rodríguez et Fernando Moradillo intervinrent dans sa construction et Antonio Plo la réforma en 1772.
 
Inaugurée le 3 juillet 1749, elle devint la première arène de Madrid.
 
La célébration inaugurale se déroula en plusieurs parties :
 
Tout d’abord sortie de deux “bravos novillos embolados” pour être combattus par une " brillante cuadrilla de aficionados”, puis une scène théâtrale, una mojiganga (cf renvoi*), intitulée “Les contrebandiers de la Sierra Morena”, puis, deux toros des ganaderías des ducs d'Osuna et de Veragua et de la comtesse de Salvatierra combattus par Julián Casas et Cayetano Sanz.
 
Puis, sortie de huit novillos « embolados » “para que el público puedan bajar a divertirse capeándolos a su arvitrio excepto los ancianos y muchachos aquienes se prohíbe para evitar desgracias, bajo la pena que tenga a bien designar la Autoridad ».
 
Le spectacle se termina par un feu d’artifice.
 
Pendant les 125 années d’existence de la plaza de toros de la Puerta de Alcalá s’y produisirent Costillares, Pedro Romero, Paquiro, El Chiclanero, José Dámaso Rodríguez “Pepete”, Cúchares, Pepe-Hillo….
 
Pepe Hillo y mourut le 11 mai 1801, tué par « Barbudo » de José Gabriel Rodríguez Sanjuán, de Peñaranda de Bracamonte (Salamanque) sorti en septième. 
 
Goya, qui assistait à la corrida, a immortalisé la scène.
 
Le « Chiclanero » y confirma l’alternative le 19 septembre 1842 avec un toro de El Barbero de Utrera qui selon ce qu’en rapportait le lendemain « El Heraldo, de Madrid » : « … de manto negro y jirón y casi berrendo, de buena vela, aunque un tanto corniabierto. Salió bravucón y revoltoso, pero después fue blando al palo”. Tuvieron que acosarlo los picadores y perseguirlo hasta los medios y al final tomó cinco varas de Antonio Rodríguez ‘Antoñuelo’, que también se presentó en Madrid sustituyendo a Francisco Briones, y cuatro de Juan Gallardo. Después de ponerle dos pares y medio de banderillas, los despachó “de dos a volapié cortas y otra regular, aunque todas difíciles porque el bicho no humillaba”.
 
Mais dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les besoins de la ville ayant évolué en vue de son expansion, on décida de démolir l'arène.
 
Son utilisation se maintint cependant jusqu'au 19 juillet 1874, date de la dernière fonction où Lagartijo et Frascuelo étaient à l'affiche.
 
Se considera como última corrida de toros oficial la celebrada a las cinco y media de la tarde del domingo19 de julio de 1874, con toros de Aleas - divisa encarnada y caña - de la ganadería de Colmenar Viejo, siendo el último de ellos el llamado “Descolorido”, "bicho retinto oscuro, listón, cornivuelto... que salió con tendencia a la huida... y que saltó tres veces al callejón, una frente al tendido 9 y dos frente al 14"; que recibió varas del Chuchi y banderillas de fuego, "un par de Pastor y dos de Regaterín" y tres estocadas de Frascuelo (que tuvo como espada acompañante a Lagartijo) ».
 
Cependant, selon le « Boletín de Loterías y Toros », le dernier spectacle taurin s’y déroula le dimanche 16 août 1874.
 
Le cartel était « variopinto » : « Dos novillos embolados, un toro de la ganadería de Otaola picado en burros por una mujer y un hombre... También se lidiaron dos toros del duque de Veragua y ocho novillos para el público aficionado, capeándose el último con luces de bengala".
 
Dès le lendemain en commença la démolition.
 
Outre Goya, Alfred de Musset, Richard Ford, les deux Dumas et Edouard Manet y vinrent en spectateurs.
 
Près de son ancien emplacement, une plaque commémorative posée en 1991 indique : “En este lugar se alzó desde 1749 hasta 1874 la plaza de toros de la puerta de Alcalá, lugar de inspiración para Francisco de Goya”.
 
Pendant les 125 années d’existence de la plaza de toros de la Puerta de Alcalá «se lidiaron 2548 corridas y se dio muerte a 23 056 toros ».
 
 Datos  
 
La plaza de toros de la Puerta d’Alcala fut remplacée par la plaza de la carretera de Aragón (1874/1934).
 
Appelée aussi Plaza de toros de Goya ou Plaza de toros de Fuente del Berro, elle fut construite dans le quartier madrilène connu sous le nom de zona de Goya.
 
Commencée en janvier 1873, son inauguration se fit le 14 septembre 1874.
 
L'arène mesurait 60 m de diamètre et pouvait accueillir 14 867 spectateurs.
 
Lagartijo, Frascuelo, José Sánchez del Campo “Cara Ancha”, Ángel Pastor, Manuel Mejías “Bienvenida”, Luis Mazantini, Rafael Guerra Bejarano “Guerrita”, Vicente Pastor, Emilio Torres Reina “Bombita”, Rafael González “Machaquito”, Rafael “el Gallo”, Rodolfo Gaona, José Gómez Ortega “Joselito” Juan Belmonte, Marcial Lalanda, Cayetano Ordóñez y Aguilera "Niño de la Palma", Nicanor Villalta, Joaquín Rodríguez “Cagancho”, Manuel Jiménez Moreno “Chicuelo”, Manolo et Pepe “Bienvenida” ou Domingo Ortega.y firent le paseo.
 
Manuel Espartero, Manuel Granero et Francisco Vega de los Reyes « Gitanillo de Triana » y perdirent la vie, le premier par « Perdigón » de Miura le 27 mai 1894, le second par « Pocapena » de Veragua le 7 mai 1922, le troisième par « Fandanguero » de Pérez-Tabernero le 31 mai 1931.
 
La plaza de la carretera de Aragón perdurera jusqu‘à la construction de Las Ventas (inaugurée le 17 juin 1931) avant d’être démolie en 1934, le lendemain du dernier festejo donné le 14 octobre.
 
* Mojigangas : Pièces courtes qui trouvent leur origine dans le Siècle d'Or, où elles étaient jouées à l'entracte des comédies, et qui connurent un succès notable au XIXe siècle.
 
Dans le premier quart du siècle, selon Cossío, son inclusion comme "entremés" dans les festivités taurines, fondamentalement dans les corridas, s'est généralisée.
 
Patrice Quiot