Vendredi 29 Mars 2024
PATRICE
Vendredi, 05 Août 2022
 
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De qui parle-ton ?
 
1936 : Sa date de naissance, sur laquelle il existe des doutes, semble correspondre au 4 Prairial.
 
1955 : Orphelin, il commence à pratiquer subrepticement avec son bon collègue Manuel Gómez.
 
1956 : Il baroule et vole des poules avec un autre collègue qui s’appelait Juan María Horrillo Chacón et qui finira pompiste de station-service.
 
1957 : Il fait scandale à Mayrit le dimanche 28 Floréal, le jour où Nîmes Olympique bat 4 à 0 l’AS Nancy à Jean Bouin.
 
1959 : Quelques petits succès here and there et un gros à un endroit où on se rappelle davantage le cruel 16 mai 1920 que le sanglant moment napoléonien du 28 Thermidor 1809.
 
1960 : Il rencontre Monsieur Sanchez, un ancien chargé de l’intendance des troupes nationalistes.
 
A Qurṭuba, le 27 Fructidor, son tabac dissipe la fumée d’Averroès.
 
1961 : Le 5 Germinal, il triomphe sans avoir triomphé dans l’ancienne Gothland.
 
Il connaît la douleur dans la basque Bilbo, puis dans la ville devant laquelle Boabdil entendit la sultane Aïxa, sa mère, lui dire : “Pleure maintenant comme une femme un royaume que tu n'as pas su défendre comme un homme” et aussi à Valence, pays de la paella.
 
Cette année-là, l’ancien chargé de l’intendance des troupes nationalistes organise un événement dans le palais d’un dictateur.
 
Carlos Abella (Le journaliste et pas le goal-keeper colombien du Envigado Futbol Club) écrit :
 
“Il reçut la bénédiction politique et sociale du régime, en se convertissant en son plus fidèle protecteur ».
 
1962: Il fait l’acteur de cinoche, mais signe aussi 109 contrats dans un monde dans lequel on n’en fait pas.
 
1963: Le 25 Prairial, un samedi dans ce qui fut jusqu'en 1147 l’ancien siège du pouvoir arabe et où il fut autorisé à jouer dans la cour des grands, il prit à “Palacar”, un pencu de Monsieur Flores qui résidait à Povedilla, presque tout ce qu’il pouvait lui prendre. 
 
1964: Le 17 Prairial, il fait exploser la patrie du caladon.
 
Le 20 à Mayrit, ce jeudi où il célébrait ce qui intervient après la communion solennelle, un impulsif de Monsieur Cubero, celui de Marchena, lui fit grand mal.
 
Le 23 Messidor, au même endroit, un jour de bienfaisance, il prit encore presque le maximum de ce qu’il pouvait prendre à un pencu de Monsieur Fernández qui, lui, vivait près de Salamanque.
 
Trois ans plus tard, et dans le même lieu, il prit une fois de plus presque le maximum de ce qu’il pouvait prendre à un autre pencu, pas de Monsieur Fernández de Salamanque mais de Monsieur Pérez qui, lui, habitait près de San Fernando.
 
Il convient de rappeler que cette année-là, le pencu de Monsieur Pérez eut le tableau d’honneur de la foire du Saint Patron.
 
Roger Pingeon, lui, gagna le Tour de France et notre inconnu se tapa 111 étapes d’un autre tour. 
 
L’année 1969 fut celle de la guerrilla de l’inconnu contre les grands méchants qui, à la fin, revinrent lui manger dans la main.
 
En 1970, le vingt Prairial dans une capitale située à 657 m de hauteur, il prit deux de ce qui permet de recevoir des informations sonores et de les transmettre au cerveau pour les analyser à des internes de Monsieur Tabernero (Jean-Marie de son prénom) et quatre autres le vingt-trois du même mois, toujours au même endroit, à d’autres pencus de ce pauvre Monsieur Fernández qui vivait toujours près de Salamanque.
 
A Jaén, latitude 37° 46′ 00″ nord, 3° 46′ 59″ ouest, au pays des olives, il monta à califourchon sur un noir.
 
Cette année-là, où meurent De Gaulle et Bourvil, l’inconnu inscrivit 121 trajets au compteur de sa Volvo S60 R et de son avion «Piper Aztec».
 
L’année suivante il fit valoir ses droits à la retraite auprès de la CNAV ibère, mais il reprit le turbin en 1979.
 
En 1981, le 14 Vendémiaire, quatre mois et quatre jours après la date qui permit au natif de Jarnac d’entrer dans l’ancienne piaule de Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour, notre inconnu, choqué par ce qui arriva à Fernando Villarroel, l’intrus d’Albacete, tira sa révérence.
 
Il remit le couvert en 1986 et eut des exigences pharaoniques en 1990 et 1991 ; on le revit en 1995, un peu moins en 1996 et sembla quitter la table en 2000.
 
En 2007, il nous refit un coucou à l’heure du digestif pour adouber son fils légitime avant de tirer définitivement le ridèl.
 
Pour les collectionneurs de tout poil, un bref rappel de quelques trophées du tableau de chasse de l’inconnu :
 
A Hispalis, il prit quinze de ce qui permet de recevoir des informations sonores et de les transmettre au cerveau pour les analyser ; il y pratiqua aussi une caudectomie et passa trois fois sous une porte.
 
A Mayrit, il prit vingt-six de ce qui permet de recevoir… et passa cinq fois sous une autre porte.
 
Pour conclure, une citation de notre inconnu que n’aurait pas reniée François René de Chateaubriand : « Le meilleur ami de l’homme n’est pas le chien, mais le jambon ». 
 
Il est toujours en pleine forme et pratique le grand écart avec une satisfaction affichée.
 
De qui parle-ton ?
 
Fastoche, non ?
 
PAUSE POUR WEEK END TAURIN GERSOIS.
 
REPRISE DES LIVRAISONS : LUNDI 8/08.
 
Patrice Quiot