Vendredi 19 Avril 2024
RISCLE
Dimanche, 07 Août 2022
riscle06ph 
 
Léo Valadez: le tabasco mexicain…
 
Samedi 6. Corrida des fêtes, plus de demie arène.
 
7 toros de Camino de Santiago (le troisième bis).
 
David de Miranda : silence et silence.
 
Léo Valadez : silence et une oreille
 
« El Rafi » : silence et palmas.
 
La canicule a nui à une entrée qui, sans cela, aurait été supérieure compte-tenu des promesses du cartel risclois. Ces promesses n’auront été qu’à moitié tenues en raison des déboires liés au bétail. Les Camino très bien présentés ; armés pointus, ont fait grosse impression à leur sortie. Hélas, deux d’entre eux : le troisième et troisième bis, se sont effondrés d’emblée sur la piste gersoise sans raisons évidentes. Comme il n’était pas question de second sobrero, on en s’en tint là, en croisant les doigts pour la suite. Le quatrième partit aux planches rapidement, mais le cinquième et le sixième redressèrent la barre : deux toros complets, nobles surtout, avec de la classe et de la transmission, le sixième le meilleur.
 
ddm06h
Photo N. Couffignal
 
Discret, David de Miranda se confia peu face au toro d’ouverture noble mais incertain. Il eut du mal à l’épée. Même scénario face au quatrième qui ne rompit pas lui non plus: le torero de Huelva, triomphateur de la San Isidro en 2019, fit plus d’efforts et montra qu’il avait du métier mais sans jamais emballer les tendidos. Nouvel échec à l’acier.
 
lv06h
Photo Ch. Lamoulie
 
Léo Valadez prit un gros tampon aux banderilles à son premier passage. Le toro lui coupa le terrain lors de la pose de la première paire. Il l’envoya rouler contre la talanquère. On frémit ! Craignant le pire, tant le choc avait été violent. Mais le jeune mexicain revint pour occire le toro dans le terrain même de la cogida où l’animal l’attendait. Il plut à la cape par la suite dans un quite très original, puis à la muleta face à ce bon cinquième qu’il conduisit avec lenteur et profondeur en naturelles parfaitement exécutées et avec cette salsa mexicaine, ce tabasco qui fait la différence et relève les plats les plus fades. Ce fut un bonheur, le vrai bon moment de la tarde.
 
rafi06h
Photo Ch. Lamoulie
 
Pas de chance pour El Rafi : il n’eut qu’une occasion de s’exprimer, le premier adversaire ayant dû être tué sans lidia possible. Le sixième avait ses atouts et le Nîmois montra sa facette élégante à la cape puis au départ de sa faena avec de profondes trincheras et de longs pechos. Mais ce début tourna court, l’ensemble manquant d’engagement. Le final par une épée tombée d’effet rapide, fit sortir quelques mouchoirs.
 
Souhaitons aux Risclois et à Stéphane Fernandez Meca qui est à leur côté de poursuivre cette difficile aventure de la corrida avec plus de réussite lors de leurs prochaines échéances. Cette édition aura permis de découvrir une des grandes promesses mexicaines qui aura fait grosse impression pour sa présentation en France.
 
Pierre Vidal