Vendredi 19 Avril 2024
DAX
Lundi, 15 Août 2022
miu14h1
 
Les Miura imposent le respect et le silence…
 
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Le sauteur Kevin Ribeiro
 
Quatrième corrida de feria, arènes quasi combles, soleil et nuages température agréable, deux heures dix de course. Cinq toros de Miura et un Robert Margé en cinquième position, remplaçant un toro blessé à l’embarquement. Pour les Miura, lot de 580 à 630 kilos, redoutablement armés, tous, trois piques, à l’exception du quatrième, quatre châtiments. Piques prises avec violence et bravoure.
 
Octavio Chacón (vert et azabache) : au premier, trois pinchazos, une demi-lame, quatre descabellos, avis, silence ; au quatrième, un pinchazo, une entière, un descabello, silence.
 
Sergio Serrano (rioja et or) : au deuxième, deux pinchazos, une entière, silence ; au cinquième, une entière, silence.
 
Román (vert et or) : au troisième, deux pinchazos, une entière, un descabello, avis, silence ; au dernier, trois pinchazos, une demi-lame, deux descabellos, avis, silence.
 
A salué aux banderilles, Fernando Casanova au deuxième toro de Serrano.
 
Présidence : Arnaud Imate assisté de Mathieu Lacoume et Alexis Persillon.
 
Une corrida pesante et lourde, six silences dont cinq avec des toros de Miura. La devise emblématique de Zahariche n’a rien perdu de son comportement terrifique. Certes au départ, un lot prévu pour Pempelune qui avait été modifié pour le six Miura de Ferrera en Navarre. Des assassins, des descendants directs de ceux qui ont tué Manolete, surtout le quatrième, un certain « Torrijo » qui n’a jamais franchi la muleta d’Octavio Chacón et s’arrêtant juste avant jouait de la tête et zébrait l’air de ses immenses cornes à toucher les nuages. Torrijo, un véritable spadassin. La mort ou la passe, semblait-il affirmer ainsi. Cinq Miura, haut, lourd et long comme les rêvent l’aficionado. Mais n’attendez pas de passe. Les trois toreros se sont joués la vie en tentant d’arracher quelques figures ?
 
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Pourtant Octavio Chacón, qui n’est pas un débutant, fut obligé de rester prudent au premier et il laissa filer l’occasion de s’imposer et recula tout au long de sa faena.
 
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Ce fut sensiblement la même histoire pour Sergio Serrano, obligé de voler des figures avec beaucoup de prudence… Même avec le Robert Margé qui complétait le lot, il ne trouva pas la sérénité et fut souvent en perdition, tout comme sa cuadrilla.
 
On croyait beaucoup en Román qui au début parvint à s’imposer à gauche au point de lancer la musique. Mais le combat fut rude. Une faena de combat sans véritablement devenir le patron. Il termina avec un adversaire d’un rythme plus lent qu’il fallait séduire plusieurs fois avant de l’entraîner dans une passe.
 
Ce fut une de ces corridas à l’ancienne, où il s’agissait de sauver sa peau. Le beau viendrait plus tard. Les Miura ont été à la hauteur de leur réputation d’élevage antique à l’opposé de la corrida moderne. Les aficionados n’ont que moyennement apprécié les six silences de la course. Ceux qui aiment les Miura dans la tradition du Tío Pepe ont été enchantés. Mais combien sont-ils aujourd’hui ces amateurs des courses ? A Dax, les héritiers de Zahariche l’ont hautement affirmé, Miura sera toujours Miura.
 
Jean-Michel Dussol - Photos : Bertrand Caritey
 
 Matin. Dimanche. Trois quarts d’entrée. Cinquième de Feria. Corrida de rejones matinal. Toros d’Ángel Sánchez y Sánchez. 
 
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RUI FERNANDES : ovation et oreille.
 
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DIEGO VENTURA : oreille et ovation.
 
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LEONARDO HERNÁNDEZ : ovation et silence.