Vendredi 29 Mars 2024
PATRICE
Lundi, 29 Août 2022
yiyo30ph
Yiyo : Tal día como hoy…
Colmenar Viejo : 50 000 habitants à 30 km au nord de la capitale, à proximité de la sierra de Guadarrama, sur le chemin entre le Nord et le Sud de l'Espagne.
Selon une hypothèse, les origines du nom de la localité remontent à bien des siècles ; elle était alors le lieu de passage des voyageurs qui allaient de Alcalá de Henares à Ségovie. Un vieil apiculteur vivant dans les environs commença à leur offrir le gîte.
Avec le temps, certains choisirent de s'installer en ce lieu, formant ainsi un village qui prit le nom de « el colmenar del viejo », « le rucher du vieux », qui évolua en Colmenar Viejo.
Colmenar Viejo le 30/08/1985…
Fêtes patronales en l’honneur de la Virgen de los Remedios. Plaza de Toros “La Corredera”. Toros de Marcos Núñez pour Antoñete José Luis Palomar et José Cubero Sánchez « El Yiyo ».
LLeno de « No hay Billetes ».
Il était vingt heures et trente et une minutes quand “Burlero”, « toro negro bragado, de buenas hechuras, acodado de cuerna, astifino, bravo y encastado, repetidor y codicioso. », dernier toro de l’après-midi, portant le numéro 24 et pesant 497 kilos transperça le cœur de José Cubero “Yiyo”. (*cf relation de la faena y cornada supra).
« Ses yeux se révulsent, le cœur coupé en deux sur huit centimètres. Il arrive à se dégager et court instinctivement vers la barrière soutenu par El Pali, son péon de confiance. Il souffle : Celui-là m'a tué et s'écroule. »
« Cuando lo llevaron por el callejón a la enfermería, el gesto del torero era absolutamente cadavérico: los ojos abiertos, extraviados y la tez cerúlea. Nadie podía creerlo. »
José Cubero arrive mort à l’infirmerie
Dans le même costume, « un terno color granate ribeteado de adornos negros » que celui que portait Gallito le 16 mai 1920 à Talavera.
Un an et six jours avant, à Pozoblanco, José Cubero “Yiyo” avait tué « Avispado » le Sayalero y Bandrés de «Paquirri».
Le père du “Yiyo” ainsi que ses deux frères assistaient à la corrida.
A sa mère, prévenue de la blessure et qui demandait au chauffeur de taxi qui l’emmenait à l’infirmerie des arènes s’il avait des nouvelles, le chauffeur ne sachant pas qui elle était, lui répondit :
"Ese chico, “Yiyo”, ha muerto, lo ha matado un toro..."
Le « Yiyo » n'aurait pas dû être présent à cette corrida.
Le cartel avec Antoñete et José Luis Palomar devait être complété par Curro Romero. Le Pharaon adressa un certificat médical attestant une blessure de la veille à Linares et ne vint pas.
Le « Yiyo » avait toréé le 29 une corrida d’Osborne à Calahorra et, n’ayant pas de contrat pour le 30, Justo Ojeda, l’empresa, lui avait proposé de rester à Calahorra au cas où un des toreros prévus ne pourrait faire le paseo.
« Yiyo » refusa et préféra rentrer le soir même à Madrid où on lui proposa le remplacement de Manzanares à San Sebastián de los Reyes le 30, ainsi que celui du même jour à Colmenar.
Il choisit ce dernier en lieu et place du « Soro » qui y avait triomphé la veille avec les Benítez Cubero et auquel on avait promis le remplacement du « Pharaon ».
Que, finalement, le Yiyo remplaça facturant un million de pesetas de moins que lui, soit deux millions sept cent cinquante mille pesetas.
Le salaire de son dernier après-midi du torero.
Dans le patio de caballos de l'arène de Colmenar Viejo était garée la “BMW” décapotable avec laquelle “Yiyo” était arrivé de Miraflores de la Sierra où, à l’hôtel « Palmy », il s'était habillé de lumières pour la dernière fois.
Il était matador de toros depuis quatre ans.
Ce vendredi 30 août 1985 à 23h41, une ambulance déposa le corps de José Cubero Sánchez dans la maison de famille, Calle del Bósforo, numéro 30, à Canillejas (Madrid).
Il avait eu 21 ans le 16 avril.
En mai 1983, parlant de la mort, José Cubero Sánchez confiait à Radio Nacional de España : “Vous me demandez à quel moment j’y pense ? Je peux vous dire que le soir, quand j’éteins ma lampe de chevet, quand je me retrouve tout seul, je pense qu’une corne va m’arracher le cœur.
cv30h
 
Datos  
Al salir el toro se animó la cosa en la plaza. Rafael Atienza lo picó muy bien. Yiyo comenzó la faena con la rodilla en tierra, con tres impresionantes muletazos por bajo que quitaron la respiración a la plaza.
El toro estaba bien ahornado por la lidia que se le había hecho. José Cubero le dio tres series de redondos muy templados, bien ligados, muy intensos y sentidos. El torero se entregó desde el principio. Las series eran largas, de cuatro y hasta cinco pases, con las zapatillas clavadas en la arena sin enmendarse del sitio. Burlero era un toro muy encastado que repetía y repetía con codicia su noble embestida.
 La faena pasó a mayores cuando Yiyo se echó la muleta a la mano izquierda y comenzó a torear al natural desmayadamente, hasta empalmar dos con el de pecho.
El público estaba ya conmovido y en pie. Yiyo, borracho de toro y poseído por la magnitud de su obra, cambió la espada y siguió toreando: cuatro molinetes fundido con el toro y tres naturales mas por bajo para rematar la faena, dejando al toro cuadrado y pidiendo la muerte a gritos.
 El torero se perfiló y pinchó en hueso. De nuevo se perfiló y a volapié muy lentamente, dejándose ver se cruzó con el toro, metiéndole el estoque en todo lo alto.
  El toro al sentirse herido de muerte se revolvió y Yiyo quiso hacerse el quite con un natural para sacarse de encima al animal, pero Burlero, estaba ya cegado y cogió al torero a quien dio una voltereta.
  Estando el torero tendido en la arena giró sobre sí mismo para que el toro no volviera a cogerlo, pero Burlero, encelado con su presa no atendió a cuantos capotes le echaron para quitarlo de allí, y persiguió a Yiyo haciendo hilo con él hasta alcanzarlo de lleno en el costado con una terrible certeza.
  Lo enganchó, lo levantó del suelo y lo dejó de pie con el pitón dentro del cuerpo. El toro, libre de su presa cayó fulminado, mientras el torero auxiliado por sus subalternos, daba tres pasos hacia la barrera, con la vista perdida y se desplomó. »
Fuente :  De sol y sombra (30/08/2013).
José Cubero Sánchez« El Yiyo »  né à Bordeaux ( Gironde ) le 16 avril 1964, mort à Colmenar Viejo (Espagne, province de Madrid ) le 30 août 1985.
Présentation à Madrid en novillada : 11 mai 1980.
Alternative : 30 juin 1981 à Burgos ; parrain : Ángel Teruel, témoin « Manzanares » ; taureaux de Joaquín Buendía.
Confirmation d’alternative à Madrid : 27mai 1982 ; parrain : « Manzanares », témoin Emilio Muñoz.
Deux Puertas Grandes le 1 er et le 9 juin 1983.
« El Yiyo » était fils d’émigrés espagnols installés en France, puis retournés dans leur pays natal. Il est né dans une famille de quatre enfants. Il a été l’un des premiers élèves de l’école taurine de Madrid.
Une statue de « Yiyo » a été érigée à sa mémoire, près de la Grande Porte des arènes de Las Ventas à Madrid. Il est enterré au cimetière de La Almudena, à Madrid ; sa tombe est ornée d'une statue le représentant avec une colombe dans les mains
- Ses deux frères aînés, Juan et Miguel Cubero Sánchez, ont perpétué la tradition familiale : Tous deux ont été toreros, banderilleros, notamment avec « Joselito » et José Tomás.
- Très affecté par la mort du « Yiyo, Tomás Redondo, son apoderado de l’époque, se suicida en 1989 à son domicile de la plaza de Los Mostenses, Madrid.-        
- Rafael Atienza qui avait piqué « Burlero » est décédé dans un accident de voiture le 29 mai 1994.
- Pablo Saugar « El Pali » a 82 ans et vit à Rozas de Puerto Real.
- Juan Bellido Romero “Chocolate”, le valet d’épée du « Yiyo », est décédé le 9 avril 2017, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.
Aujourd’hui, 30/08/2022 à Colmenar Viejo :  Toros de Luis Algarra Polera pour Diego Urdiales, José María Manzanares et le remplaçant de Roca Rey.   
Patrice Quiot