Madrid : Novillada entretenue de Flor de Jara |
Lundi, 16 Mai 2011 | |||
Panaché d'émotions avec notamment la torería de Víctor Barrio et hélas, la blessure de Jiménez Fortes... Devant une très bonne entrée et après avoir observé une minute de silence à l'issue du paseo à la mémoire Joselito El Gallo, cette novillada s'est avérée très intéressante d'un bout à l'autre dans la palette d'émotions proposées. Bien dans le type, la plupart des novillos ont eu un comportement correspondant aux caractéristiques des Buendía, ce dont les novilleros n'ont peut-être pas parfois assez tenu compte. Manuel Larios (silence, silence et applaudissements) ne m'a pas convaincu. Le principal grief qu'on pourrait lui faire serait bien d'être passé à côté de l'ultime, un splendide burraco qui lui échut, suite à la blessure de Fortés. Manifestement un grand novillo qui aurait pu laisser ses oreilles s'il n'était tombé sur un pegapases, alors que sa charge franche demandait plus de profondeur et de sentiments...
Jiménez Fortés (saluts) s'attira l'ovation pour son superbe maniement du capote.
Tombant sur un sérieux client particulièrement accrocheur, il se fit attraper par deux fois, ignorant les dégâts pour continuer une faena valeureuse... malgré une cornada de vingt centimètres qu'il alla ensuite se faire soigner à l'infirmerie.
Malgré ce forfait prématuré, hélas, le Malagueño a incontestablement marqué des points sur le sable venteño, même entaché de sang. Víctor Barrio (saluts et vuelta) a lui aussi séduit l'assistance, d'abord par sa façon de recevoir ses adversaires au centre, ensuite pour conduire les affaires en leur donnant du contenu.
Au troisième, on notera un grand tercio de piques (enfin !!!) à charge de Luciano Briceño qui fut justement ovationné après deux rencontres parfaitement exécutées face à... Napoleon !!!
Il faillit ensuite gagner la bataille après un trasteo vibrant, mais la conclusion fut moins évidente. Avec le quinto, Víctor fut encore très entreprenant, son entrega transmettant aux gradins, même si les choses tombèrent un peu sur la fin après plusieurs séquences ajustées et allurées. Entière tombée qui à mon avis ne justifiait pas, en un tel lieu, la pétition de fifty-fifty, pour laquelle le palco resta heureusement insensible. Ce qui n'enlève rien aux mérites de Barrio dont la chaleureuse vuelta al ruedo était synonyme de points engrangés.
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