Vendredi 29 Mars 2024
NÎMES
if17ph
 
Sortie a hombros d’Isaac Fonseca pour sa confirmation, au terme d’une tarde accidentée…
 
4/5 d’arène environ, temps frais à cause du mistral. Six toros de Victoriano del Río bien présentés, sérieux, au comportement divers.
 
Isaac Fonseca : saluts et deux oreilles.
 
Juan Leal : oreille puis blessé.
 
Andrés Roca Rey : silence, oreille et silence.
 
Débutée par une vibrante Marseillaise, histoire d’apporter une réplique à la troupe bêlante qui depuis l’extérieur tentait de perturber les débats avec leurs crécelles, cette corrida n’a pas manqué d’émotions, notamment avec Juan Leal qui a fini à l’hôpital pour des examens.
 
if17h1
 
Isaac Fonseca, tout auréolé de quelques succès notables en cours de cette temporada, venait confirmer son alternative. Il accueillit le toro de la cérémonie par une larga avant un premier puyazo protesté et un second sans éclat. La suite comprit quelques bons moments, mais l’ensemble, contrarié par les rafales, a tout de même pêché par un manque de transmission qui après entière a limité l’impact à un salut. Ce fut ensuite plus probant avec le quinto. L’Aztèque allait s’employer à sortir le grand jeu, le faisant venir de loin et traçant des tandas méritoires, surtout à tribord. Face à un adversaire qu’il fallait appréhender avec des pincettes, Isaac fit preuve d’une belle entrega, se faisant sérieusement secouer sur un cambio avant bernardinas serrées suivies d’une lame tendida qui fit rapidement effet, libérant les deux trophées lui assurant la porte des cuadrillas.
 
jl17h
 
Juan Leal se fit applaudir au capote avant les deux rencontres puis un salut de son cousin Marco au second tercio. Brindis à l’assistance puis début au centre par trois statuaires avant un cambio, la suite par derechazos templés malgré les prises d’air qui lui compliquaient les choses. De jolis détails aussi sur l’autre rive avant un violent choc qui refroidit l’ambiance, Juan décidant tout de même de poursuivre, ce qui était à la fois rassurant et inquiétant. Un geste d’héroïsme qui le mena toutefois jusqu’à l’octroi d’une oreille avant de se rendre à l’infirmerie. Torero ! Il en ressortit un peu plus tard pour combattre son deuxième adversaire, avec un bandage qui lui ceinturait l’abdomen. Face à un veleto astifino qui n’avait rien de très rassurant, on comprit vite que la partie allait être délicate pour l’Arlésien qui d’ailleurs perdit l’équilibre lors d’un nouvel accrochage dont il sortit apparemment sonné, ce qui a alors correspondu à un retour illico vers l’infirmerie, avant plus tard une annonce au micro précisant qu’il avait été transféré à l’hôpital pour déterminer un protocole de soins liés à son état…
 
arr17h
 
Andrés Roca Rey démarra avec un adversaire qui prit deux rations sans trop s’employer face auquel il ne put proposer autre chose que quelques mouvements méritoires dans un ensemble bien inégal. Demi-lame. Il dut ensuite suppléer Juan pour la lidia d’un quatrième qui n’avait rien d’une sœur de la charité, le Péruvien en tirant ce qu’il pouvait sur sa meilleure corne, la droite, obtenant un trophée après entière qu’il s’empressa d’offrir à son infortuné compañero. Avec l’ultime, passablement compliqué, Andrés tenta d’aller chercher au moins l’oreille qui lui aurait permis d’accompagner le toricantano, mais le maniement des la ferraille l’en empêcha après un trasteo comprenant quelques bons mouvements. A noter que lors du tercio de piques, le picador eut ses deux palos brisés par le choc, un à chaque assaut. Rare !!!
 
Matin. Un quart d’arène environ, soleil avec vent gênant. Six novillos d’Ave María (Margé/Pagés) corrects de présentation, donnant un jeu divers.
 
Diego García : silence aux deux.
 
Christian Parejo : oreille et saluts. 
 
Lalo de María : saluts puis oreille.
 
dg17h
 
Malgré les éléments, cette novillada a connu pas mal de bons moments, grâce notamment à Parejo et Lalo. En effet, en ce qui concerne Diego García, qui n’a pas eu il est vrai le meilleur sorteo, il n’a que trop rarement justifié sa flatteuse réputation de novillero se situant actuellement en haut de l’échelle, aux premières places d’un classement censé distinguer les meilleurs. 
 
cp17h
 
Christian Parejo s’est montré à son avantage lors d’un premier trasteo qui lui valut une oreille. Plusieurs séquences méritèrent la mention, le Chiclanero toréant avec calme et justesse la plupart du temps avant trois quarts tendida. Avec le quinto, il se mit à son avantage au capote et après un second tercio lamentable puis un brindis aux étagères, il pincha hélas une faena qui aurait dû connaitre un meilleur sort. Dommage.
 
ldm17h
 
Lalo de María eut en partage un premier adversaire compliqué avec lequel, après un brindis aux ganaderos Benjamin et Maryline Pagès, accompagnés de leurs enfants, il allait se lancer dans un labeur qui au fur et à mesure alla a más, notamment grâce à plusieurs séries de naturelles agréablement instrumentées. Entière au deuxième envoi. Il brinda plus tard sa faena à l’ultime aux très jeunes aficionados visiblement très heureux d’être là. Eh oui, mesdames et messieurs les censeurs… Un bien joli geste par les temps qui courent. Avec celui qui permettait le plus, Lalo allait proposer un labeur très méritoire, soignant le geste jusqu’au final, mené dans un mouchoir de poche. Entière après pinchazo pour une oreille justifiée par son entrega et son évident désir de séduction. Opération réussie !