Vendredi 19 Avril 2024
CÉSAR
Lundi, 26 Septembre 2022
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Rencontre samedi dernier avec César Fernández venu participer à Caveirac, avec Miriam Cabas, à un tentadero organisé par le Club Taurin local…
 
Malgré des prévisions météo peu engageantes, le ciel a fini par se découvrir et c’est par un temps finalement agréable que s’est déroulée cette tienta du CT Caveirac pour Miriam Cabas et César Fernández, chacun ayant deux vaches, une de La Véronique, élevage de Dany et Benjamin Bantze, l’autre de La Suerte, propriété de Joe Gabourdès. Avec Mathias Forestier sur le cheval et plusieurs jeunes aspirants sortis de second. 
 
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Christian Martin, président du CT de Caveirac
 
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Dany et Benjamin Bantze, ganaderos de la Véronique
 
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Joe Gabourdès, ganadero de La Suerte
 
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Mathias Forestier
 
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Cerise sur la fougasse d’Aigues-Mortes, si l’on a parfois l’habitude de voir l’as du crochet Joachim Cadenas, c’était ce jour son jeune frère Amaury qui s’y collait, réalisant quelques muletazos sur la fin qui lui aura permis de mesurer le chemin qu’il lui reste à parcourir… car il faut bien un début à tout. Mais déjà, visiblement, l’envie est là…
 
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Une envie que l’on a retrouvée chez Miriam Cabas, qui a aligné cet été quelques succès et qui ce jour, a trouvé à Caveirac une opportunité de s’entrainer avec bétail, tout comme le lendemain au Scamandre. Car il lui faudra être prête, notamment pour l’échéance de Bouillargues le 8 octobre où la competencia devrait être sérieuse.
 
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Quant à César, il était lui aussi invité pour en quelque sorte un entrainement in situ, lui qui à son niveau peut être considéré comme un globe-trotter du toreo ! En effet, ce jeune novillero a déjà pas mal bourlingué, de Séville à Nîmes en passant notamment par Aguascalientes, au Mexique, ainsi que Salamanque où il est actuellement établi…
 
 
J’avais déjà eu l’occasion de le présenter sur le site, et d’évoquer au mois d’avril son succès - avec cornada - au Mexique. A Caveirac, je lui ai demandé de revenir sur sa condition actuelle et d’exprimer ses objectifs pour l’avenir…
 
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« Salamanca est mon point de base, c’est là que j’apprends et que je m’entraine. Cette saison, je l’ai commencée au Mexique où j’ai toréé trois novilladas piquées dont deux à Aguascalientes. Là-bas, c’est mon père qui m’a donné un coup de mains puis je suis retourné en Espagne en mai pour essayer de toréer au cours de la temporada, mais j’ai alors eu un problème de papiers.
 
En effet, je comptais y débuter en piquée, mais il me manquait deux sans picadors, ce qui a fait que je me suis retrouvé sans école… et sans carnet ! Quand je suis revenu, il m’en manquait en fait trois, mais j’en ai toréé une vers Grenade, où j’ai coupé quatre oreilles, donc il ne m’en manque plus que deux…
 
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Cet été, j’ai regardé des novilladas et je me suis entrainé à fond comme si j’allais en toréer. J’ai pu tout de même le faire en privé, au campo, et j’espère que l’an prochain, je pourrai à nouveau toréer de manière officielle pour changer de catégorie.
 
L’an dernier, je m’étais inscrit à l’école taurine de Salamanca, ce qui m’avait permis de participer à quelques novilladas car on sait bien que ça fonctionne beaucoup sur le principe des échanges, et hors de ceux-ci, il est évident que ça devient très difficile. J’étais resté en très bon termes avec eux et de temps en temps, j’allais m’y entrainer, sinon je le fais aussi au parc, au fleuve, partout où je peux…
 
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Là-bas, je n’ai personne pour me donner un véritable coup de mains, sinon « Lolo de Camas » qui est sur Séville. Cependant, la dernière toréée vers Grenade, c’est lui qui me l’avait trouvée.  Lolo, c’est comme s’il était de ma famille !
 
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Pour revenir à Aguascalientes, j’étais très content car c’est là où vit ma famille et c’est une feria très importante. J’ai toréé en premier lieu une novillada très compliquée de San Martín, d’origine Santa Coloma. J’ai eu une grosse ovation à mon premier puis j’ai continué même avec la cornada car je voulais à tout prix entrer dans la novillada des triomphateurs. J’ai réalisé trois séries de plus avant de bien tuer, ce qui m’a valu une oreille avant d’être opéré.
 
 
J’ai récupéré en trois semaines puis j’ai toréé la novillada des triomphateurs, où malheureusement, j’ai laissé échapper deux oreilles. Mais j’en suis tout de même sorti satisfait…
 
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Ici, je suis invité à toréer le 16 octobre chez Barcelo puis je me consacrerai à la préparation de la saison suivante. Je ne demande qu’une chose, c’est d’avoir quelques opportunités. Pour l’heure, je n’ai pas vraiment d’apoderado, mais j’ai tout de même un relationnel avec quelques personnes susceptibles de m’appuyer. En définitive, mon but pour la prochaine temporada, c’est de continuer à montrer mon envie et mes capacités afin de passer en piquée car j’ai réellement l’intention d’aller au bout… »
 
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Aller au bout, c’est-à-dire, bien sûr, de parvenir au grade de matador de toros, comme l’a été à l’époque son illustre père, Roberto Fernández « El Quitos », qui avait notamment enflammé le public arlésien lors de la réception d’un Miura a portagayola, un geste ô combien héroïque qui revient encore de temps en temps dans les conversations… Suerte, César !!!