Samedi 27 Avril 2024
A prendre ou à laisser...
Dimanche, 22 Mai 2011

El que manda se llama José Tomás…

Si le retour de José Tomás à Valencia a fait couler beaucoup d’encre, la publication des cartels de Bayonne, avec l’heureuse surprise de sa présence, a aussi alimenté la chronique depuis hier. En effet, on a pu constater au moins deux choses, l’intransigeance d’Alain Lartigue et de… José Tomás, ainsi que l’erreur d’appréciation tout autant que de stratégie du clan Cuvillo.

L’histoire est simple. Forts de leur position actuelle, du moins le croyaient-ils, étayée notamment par l’indulto de Séville (en occultant certainement les saucisses qu’on s’est envoyées à Madrid…), les éleveurs ont cru bon de vouloir modifier le cartel de Bayonne en voulant faire entrer un ou toreros de leur choix à la place des deux pressentis pour encadrer Tomás. Attitude, au passage, bien désobligeante pour les deux triomphateurs de Madrid en 2010, Juan Mora et Juan Bautista !

Deux conséquences immédiates, la première étant le refus de l’empresa de Bayonne qui n’a pas accepté une telle ingérence dans ses choix, à juste raison selon moi, et la deuxième, celui de José Tomás… qui du coup a rejeté l’idée de lidier des Núñez del Cuvillo cette année !

Quand on sait combien cet élevage a compté dans la carrière de la star de Galapagar, on peut imaginer que cette décision n’a pas été prise à la légère et que José Tomás a clairement voulu signifier que celui qui commandait, c’était bien lui ! A prendre ou à laisser, en quelque sorte, et quoi qu’on puisse en penser, un peu comme pour l’histoire de la télé, ce n’est pas apparemment demain qu’il va commencer à faire des concessions ! Les Cuvillo viennent de l’apprendre à leurs dépens et le message vaut certainement pour ceux qui seraient tentés de vouloir lui forcer la main.

Ingratitude ? Peut-être, mais le divorce avec Cuvillo est à présent consommé. José Tomás est tel qu’il est, et il n’est certainement pas prêt de changer. Quant à son retour, c’est déjà en soi une excellente nouvelle, et même si on aimerait le voir s’engager vers davantage de competencia et combattre des toros plus conséquents, il faudra bien le prendre comme il est. Et ce sera déjà beaucoup ! Voire inespéré…