| PATRICE |
| Samedi, 01 Octobre 2022 | |||
 Humbles (2)…
Ils vieillissent.
Plus vite.
Leurs rides.
Racontent des histoires.
Chacune.
Différente.
Mais toutes.
Belles.
Ils n’ont pas d’argent.
Mais ne mendient pas.
Si ce n’est.
Una oportunidad.
Ils ont.
L’insolence des grands.
Sans.
Leur morgue.
Ils vivent d’espoir.
Et de promesses.
De Don Miguel.
Ou de Fulano.
Ils dorment.
Dans des pensions sordides.
Et mangent.
Dans des bouges.
Et ne connaissent des palaces.
Que les marches.
Où ils attendent.
Quelqu’un qui jamais ne vient.
Des affiches jaunies.
Et des crónicas de pacotille.
Disent leur errance.
De damnificados.
 Qui remplirait.
Toutes les pages.
D’un cahier.
D’écolier.
Mais ils sont fiers.
De leur appartenance.
A un monde.
Unique.
Qui les admet.
Et les considère.
Avec le dur détachement.
Qu’il porte aux humbles.
Et ils savent.
Rêver.
De trajes.
De soleil et de gloire.
De Fermín.
Et de Pelayo.
De dobletes.
Ou plus.
Dans les férias.
Des capitales de provinces.
De portes.
Grande ou du Prince.
Et du toro.
De bandera.
Qu’un jour.
Ils toucheront.
Immense et de cortijo.
Comme celui.
Qu’ils achèteront.
A leurs fiancées.
Et
A leurs mères.
Qui les attendent.
En priant Dieu.
Assises.
Sur les chaises de paille.
De.
L’humilité.
Patrice Quiot
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