Mardi 16 Avril 2024
PATRICE
Mardi, 04 Octobre 2022
sf04ph1
 
 Salle d’attente… (1)
 
 “Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort !”
 
Sigmund Freud.
 
 
Hier en fin d’après-midi.
 
A l’heure.
 
 
 
Où comme l’écrivait le bon.
 
Jean de Lafontaine :
 
 
 
« Thétis.
 
Chassait Phébus aux crins dorés ».
 
 
 
J’avais rendez-vous.
 
Avec le docteur Sigmund F.
 
 
 
Au 1842 Miurastrasse.
 
A Bezouce.
 
 
 
Je souhaitais consulter.
 
L’Eminent.
 
 
 
Pour évoquer avec lui.
 
Les raisons de mes troubles comportementaux.
 
 
 
Liés à une addiction juvénile.
 
Aux bêtes irraisonnables.
 
 
 
Ainsi.
 
Qu’à ceux qui les zigouillent de fer et d’estoc.
 
 
 
J’arrivais au cabinet du susnommé.
 
A las cinco y media en punto.
 
 
 
L’horloge blanche.
 
Du lieu me le confirmant.
 
 
 
Des patients attendaient.
 
Dans la wartezimmer.
 
 
 
(Sala de espera en espagnol.
 
Waiting room en anglais.)
 
 
 
Six.
 
Etait leur nombre.
 
 
 
Et.
 
« Oh Dieu l’étrange chose ».
 
 
 
Comme l’écrivait l’excellent.
 
Pierre Corneille.
 
 
 
Leurs visages.
 
Ne m’étaient point inconnus.
 
 
 
En bon nimeño.
 
Sociable et aficionado à la maïsse.
 
 
 
Je pris tout naturellement langue.
 
Avec eux.
 
 
 
Ils étaient tous ibères.
 
Et curieusement parlaient tous la langue espagnole.
 
 
 
Dans laquelle.
 
Ils m’apprirent.
 
 
 
Qu’ils exerçaient tous.
 
La profession de toréador.
 
 
 
On devint.
 
Presque collègues.
 
 
 
Et dans la wartezimmer.
 
On fit connaissance.
 
 
 
Le plus jeune d’entre eux.
 
S’appelait José Gómez Ortega.
 
 
 
Il avait un peu plus.
 
De vingt ans.
 
 
 
Et venait d’un village.
 
Baigné par un fleuve.
 
 
 
L’objet de sa consultation.
 
Etait une inquiétude concernant sa précocité.
 
 
 
A comprendre.
 
Les animaux à cornes.
 
 
 
Et une appétence toute particulière.
 
A jouer avec eux avant de les occire.
 
 
 
Mais José se questionnait surtout.
 
Sur l’immense plaisir.
 
 
 
Que prenaient les gens.
 
A le voir ainsi faire.
 
 
 
Y diagnostiquant.
 
Quelque chose d’obscur.
 
 
 
La señá Gabriela, sa maman, danseuse de son état.
 
Ne lui ayant fait réponse à son interrogation.
 
 
 
Et ayant entendu parler.
 
Des compétences de Sigmund.
 
 
 
Dans tout ce qui était.
 
Relatif à la mère et à la mort.
 
 
 
José avait entrepris le voyage.
 
De Gelves à Bezouce.
 
 
 
Où il descendait.
 
Au camping « Les Cyprès ».
 
(A suivre…)
 
Patrice Quiot