Jeudi 28 Mars 2024
PATRICE
Dimanche, 20 Novembre 2022
cb19ph1
 
Gracia y cojones. La superficie du soleil…
 
′′ Les taureaux sont super.
 
Comme la surface du soleil.
 
Et même s'ils les tuent pour des foules de rances.
 
C’est le taureau qui attise le feu.
 
Et même s'il y a des taureaux lâches.
 
Autant que les toreros et les hommes lâches.
 
Généralement le taureau reste pur.
 
Et meurt immaculé.
 
Sans être touché par les symboles et les élites ou les faux amours.
 
Et quand ils le sortent en traînant.
 
Rien n'est mort.
 
Et la puanteur finale.
 
Est le monde."
 
Hemingway.
 
"Hemingway le sent dans sa tombe.
Chaque fois que les taureaux galopent.
Dans les rues.
De Pampelune.
 
Il se redresse.
Son squelette s'entrechoque.
 
Le crâne réclame à boire.
 
Les orbites réclament le soleil.
 
Les jeunes taureaux sont beaux. 
Ernest.
 
Et tu l'étais.
Aussi.
 
Quoi qu'ils disent.
 
Aujourd'hui."
 
Charles Bukowski.
 
Datos 
 
Ecrivain américain auteur de romans, de nouvelles et de poésie, Henry Charles Bukowski né Heinrich Karl Bukowski né le 16 août 1920 à Andernach en Allemagne et mort le 9 mars 1994 à Los Angeles.
 
Journal d'un vieux dégueulasse (1967)
Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines (1969)
Contes de la folie ordinaire (1972)
Women (1978)
Souvenirs d'un pas grand-chose (1982)
Pulp (1994)
Charles Bukowski à « Apostrophes ».
Son passage dans la célèbre émission littéraire de Bernard Pivot le 22 septembre 1978 fût une prestation des plus mouvementée.
Charles Bukowski s’en explique dans un entretien donné à en 1986 :
« Je me fous toujours dans des situations pas possibles. Mais quelle coterie de snobs ! C’était vraiment trop pour moi. Vraiment trop de snobisme littéraire. Je ne supporte pas ça. J’aurais dû le savoir. J’avais pensé que la barrière des langues rendrait peut-être les choses plus faciles. Mais non, c’était tellement guindé. Les questions étaient littéraires, raffinées. Il n’y avait pas d’air, c’était irrespirable. Et vous ne pouviez ressentir aucune bonté. Il y avait seulement des gens assis en rond en train de parler de leurs bouquins ! C’était horrible…Je suis devenu dingue. »
Bernard Pivot donne sa version dans son livre « Le métier de lire » :
 
« Il n’y a qu’un Bukowski. L’auteur des « Contes de la folie ordinaire » et des « Mémoires d’un vieux dégueulasse » est un stratège de la provocation. Intenable dans sa vie comme dans son écriture, comment ne le serait-il pas quand il se donne en spectacle ? Après son interview qui dura à peu près vingt minutes, il se désintéressa des autres invités et entreprit, avec succès, de siffler au goulot les trois bouteilles de vin blanc qu’il avait demandées. Que je n’aie pas retenu Bukowski et que j’aie été content de le voir partir, c’est évident. Mais jamais je ne l’aie expulsé, comme certains continuent, de bonne ou de mauvaise foi, à le croire… »
Patrice Quiot