Dimanche 28 Avril 2024
PATRICE
Samedi, 10 Décembre 2022
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« Ou tu porteras mon deuil » (2)…
 
... On y découvrira aussi.
 
 
Juan Horillo, le compagnon de la galère.
 
Qui jettera l’éponge.
 
Pour retourner vendre de l’essence dans une station-service.
 
 
 
Angelina Benítez.
 
Sa sœur à qui il dit.
 
La phrase la plus célèbre de toute l'histoire de la tauromachie,
 
 
 
« Ne pleure pas, ce soir je t'achèterai une maison ou tu porteras mon deuil ! »
 
 
 
Rafael Sánchez« El Pipo », vendeur de mariscos.
 
Que son rôle dans l’intendance franquiste.
 
Avait enrichi.
 
 
 
Ami de «Manolete».
 
Il était ruiné.
 
Après avoir été millionnaire.
 
 
 
Il mit au clou.
 
Les bijoux de sa famille.
 
Pour se lancer dans l’aventure.
 
 
 
« Inventó El Cordobés, moviendo despachos y sometiendo a las empresas con el slogan de «cita con la muerte». »
 
 
 
Manolo, peón de albañil sur les chantiers.
 
Des HLM de Madrid.
 
 
 
Et espontaneo en loques devant un toro d’Escudero Calvo.
 
Le 28 avril 1957.
 
 
 
Les dialogues.
 
Avec la presse au patio de caballos le jour de la confirmation.
 
 
 
« ¿ Vienes confiado a Madrid, Manolo? « « ¡ Vengo 'sobrao' ! Apúntalo. ».
 
 
 
Le million de pesetas.
 
Encaissé pour la cérémonie.
 
 
 
« Un kilo, señores, un kilo !!! ».
 
 
 
Et aussi.
 
Les soupes d’herbes, l’huile d’olive vendue à la cuillère, le «Piper Aztec » de la gloire el le jamón serrano accroché dans la chambre d’hôtel en souvenir des mauvais jours, Manuel Gómez Aller, le novillero mort à côté de lui, celui amputé par Don Maximo de sa jambe gangrenée, le café « Ivory » de Cordoue où le vieil empresa de caballos millionnaire aux dents jaunes qui conservait son tabac dans une blague faite de la peau du ventre d’un cheval étripé avait ses habitudes, « Impulsivo » de Benítez Cubero, la pluie de Madrid ce 20 mai 1964 et le Caudillo qui avait ordonné qu’on ne le dérange pas afin qu’il puisse voir la chose retransmise en direct sur la seule chaîne de télé.
 
 
 
Un adolescent misérable et morveux.
 
Devenu légende.
 
 
 
Dans une Espagne arriérée.
 
De dictature.
 
 
 
Tout ça.
 
Et beaucoup plus.
 
 
 
Dominique Lapierre et Larry Collins
 
Le racontent en près de six cent pages.
 
 
 
Dont plus tard.
 
Le Cordouan contesta la véracité de certaines.
 
.
 
« Ou tu porteras mon deuil » a été publié le 15/12/1967 chez Robert Laffont.
 
Et 15 millions de lecteurs l’ont lu.
 
 
 
« Ou tu porteras mon deuil ».
 
« L'histoire édifiante, symbolique, d'un fils de vaincu accédant à force de courage, de ténacité, d'une volonté appliquée à la réalisation d'un seul rêve, à l'estime des vainqueurs. » (Le Monde).
 
 
 
Un livre qu’à dix-sept ans j’ai dévoré en une nuit.
 
Et qui aujourd’hui me tient encore merveilleusement éveillé.
 
 
 
Dominique Lapierre décédé le 2 décembre 2022.
 
Avait 91 ans.
 
 
 
Manuel Benítez Pérez « El Cordobés ».
 
 
En a aujourd’hui 86.
 
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Datos 
 
Le livre:
 
Juillet 1936 : l’Espagne est en feu. La guerre civile jette sur les routes des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Sous le soleil d’Andalousie une femme fuit, serrant dans ses bras un nouveau-né, son cinquième enfant : Manuel. A Palma del Río, le sang coule dans les rues.
 
Vingt-huit ans plus tard, le 20 mai 1964, l’arène de Madrid est comble. A 6 heures du soir, vingt millions d’Espagnols – dont le Général Franco – attendent devant les postes de télévision l’entrée de l’idole de la génération nouvelle, Manuel Benítez El Cordobés, qui va être solennellement confirmé « matador de toros ».
 
Entre ces deux dates s’inscrivent le destin d’un homme et l’une des périodes les plus tragiques qu’ait connues l’Espagne. A travers l’ascension vers la gloire et la fortune du petit orphelin de la guerre civile, ce livre raconte l’histoire de l’Espagne contemporaine.
 
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Dominique Lapierre
 
Né à Châtelaillon le 30 juillet 1931, mort le 2 décembre 2022 à Sainte-Maxime.
 
Journaliste à Paris Match en 1956, il obtient l'autorisation, grâce à l'intervention de Vincent Auriol, de faire un grand reportage en Union Soviétique : avec le reporter photographe Jean-Pierre Pedrazzini, accompagnés de leurs épouses et du journaliste soviétique Slava à partir de Moscou, mais sans agents de l' Intourist, ils effectuent un périple de 13 000 km en trois mois au volant de la première voiture occidentale à pénétrer dans l'URSS post-stalinienne.
 
En 1956, ils avaient obtenu l’autorisation de faire ce reportage de la frontière avec la Pologne jusqu’au Caucase.
 
Il était membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de paix et de non-violence.
 
À la suite du succès de son roman « La Cité de la joie », vendu à plusieurs millions d'exemplaires et dont la moitié des droits d'auteur sont reversés pour lutter contre la misère en Inde, il a créé sa propre association du même nom. Son livre a reçu le prix Vérité de la ville du Cannet en 1986. 
 
Larry Collins, né John Lawrence Collins Jr. le 14septembre 1929 à Hartford dans le Connecticut et mort le 20 juin 2005 à Fréjus d'une hémorragie cérébrale, est un écrivain et journaliste américain.
 
Il a travaillé pour l'agence de presse américaine United Press International (UPI) à Paris en 1956, à Rome en 1957, puis au Caire et à Beyrouth en 1958, avant d'être chef du service Moyen-Orient en 1959 puis chef du bureau parisien de l'hebdomadaire américain Newsweek de 1961 à 1965.
 
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Bibliographie de Dominique Lapierre
 
Seul.
 
Il était une fois l'URSS : Le fantastique raid automobile de deux jeunes couples français sur les routes interdites du pays des Soviets,  2005
 
Un arc-en-ciel dans la nuit, 2008
 
Un dollar les mille kilomètres, roman 1949
 
Chessman m'a dit, 1960
 
La Cité de la joie, 1985
 
Plus grands que l'amour, 1990
 
Mille soleils, 1997
 
Avec Larry Collins
 
Paris brûle-t-il ?, récit, 1965
 
Ou tu porteras mon deuil, 1967
 
Ô Jérusalem, 1971
 
Cette nuit la liberté, récit sur l'indépendance des Indes, 1975 
 
Le Cinquième Cavalier, récit, 1980
 
New York brûle-t-il ?, roman, 2004.
 
Patrice Quiot