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PATRICE
Lundi, 26 Décembre 2022
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La gloire de leur père : Antonio Ruiz Rodríguez “Espartaco”…
 
Même si «se quedó a las puertas de la gloria en el ejercicio de su profesión», issu d'une famille paysanne d’Espartinas, Antonio Ruiz Rodriguez, né le 29 mars 1943 et annoncé sur les affiches sous l’apodo “Espartaco” en référence à son pueblo, est un personnage incontournable du mundillo et à l’origine d’une dynastie torera : Juan Antonio (1962) matador de toros, Francisco José «Espartaco Chico »(1966) matador puis banderillero et Manuel Jesús (1971) picador.
 
« Il est l'un des derniers toreros faits de sang et de feu, avec une valise, parcourant les routes et les pâturages d'Espagne. » 
 
Très jeune, Antonio alla vivre à la finca « El Toruño », propriété de la famille Guardiola, où il eut son premier contact avec le toro. 
 
« J’y suis arrivé enfant et me consacrais à nourrir les toros.
 
Puis je suis allé à "Gómez Cárdena", la finca de Juan Belmonte près d’Utrera qu’il avait achetée en 1935. Je dormais dans une botte de foin, jusqu'au jour où le contremaître m'a trouvé. Il l'a dit à Belmonte et le maestro, au lieu de me faire jeter dehors, a demandé qu'on me donne à manger. Il m'a ramené chez lui et a demandé à Doña Paca de m'acheter des vêtements. 
 
J'y suis resté trois ou quatre ans. Belmonte avait une immense humanité. Il a aidé beaucoup de gamins qui voulaient être toreros et il nous a donné un coup de main dans tout ce qu'il pouvait. »
 
C'est à la finca "Gómez Cárdeña" qu’Antonio est devenu torero. 
 
"Belmonte m'a accueilli, m'a donné une chambre et un surnom : “El Arremendao”, parce que la chemise et le pantalon que je portais étaient rapiécés.
 
Un jour que je toréais à "Gómez Cardeña", Belmonte m'a appelé, m'a attrapé par le cou et m'a fait m'accroupir : « Regarde, Arremendao, me dit-il en désignant les testicules de l'animal ; quoique tu fasses il les aura toujours plus grosses que les tiennes !
 
Quand il sortait à cheval pour faire le tour de la ferme, j'allais devant lui pour lui ouvrir les portes. Plus d'une fois, j'ai vu qu'il était triste. 
 
Il vivait seul.
 
Je pense que la solitude et l'âge étaient ses grands tourments. C'est la solitude qui l'a tué. Je n'ai jamais rencontré un homme comme lui dans ma vie, avec sa personnalité, sa façon d'être.
 
Pour moi, il était comme un deuxième père. » 
 
Avec l’aide de Belmonte, Antonio s'habille de lumières pour la première fois à Grenade, en 1961, mis au cartel par Pepe et Juanito Belmonte, les impresarios de la plaza de l'Alhambra. 
 
Dans cette même arène, il débute avec picadores alternant avec Manuel Benítez "El Cordobés" et José María Montilla devant des novillos de Carlos Núñez.
 
« Cette année-là, j'ai terminé la saison après avoir tué 36 novillos. 
 
L'année suivante, «El Pipo » s’est occupé de moi. »
 
« De novillero alcanzó bastante nombradía, presentándose ante la afición venteña el 6 de septiembre de 1962, con el portugués Armando Soares y Carlos Corbacho, lidiando novillos de la ganadería de “Barcial”, propiedad del señor Cobaleda González. Hizo ese año una brillante temporada, sumando al finalizar el año 35 novilladas, aunque fueron descendiendo paulatinamente sus actuaciones en las siguientes campañas: 15 novilladas en 1963, 13 en 1964 y 3 en 1965. “De novillero hice el paseíllo en todas las plazas de primera categoría. Por ejemplo, en Valencia toreé siete tardes, y en Sevilla, ocho. La primera con El Cordobés y Antonio Medina.
 
Ese día un novillo me pegó una cornada. 
 
« J’ai été novillero jusqu'en 1966, année où j'ai pris l'alternative à Huelva le 19 mars. »
 
Le jour de San José, Antonio Ruiz devient matador de toros devant le taureau "Isleño", du fer d'Eloy Jiménez Prieto, marqué du numéro 39, « de pelo negro zaino y 472 kilos de peso. » 
 
Le parrain de la cérémonie est Emilio Oliva et le témoin le vénézuélien Efraín Girón, le rejoneador Álvaro Domecq complétant le cartel.
 
« Je ne peux pas dire que je n'ai pas eu d'opportunités. Je les ai eues. Et je n'ai jamais manqué de passion ou de courage. Ce qui m'est arrivé, c'est que c'était très dur. Les taureaux m'ont attrapé mille fois. Je voyais tout très clairement de l'extérieur, mais quand j'étais devant l'animal ça me rendait abruti. Ma tête ne fonctionnait pas. »
 
Après plusieurs années difficiles, il décide d'échanger l'or contre l'argent.
 
Il fit partie pendant plusieurs temporadas de la cuadrilla de Miguel Báez Litri (5 octobre 1930 /18 mai 2022) avant de se consacrer à la préparation des carrières de ses enfants,
 
En 2002, Antonio Ruiz a pris en charge l'école municipale de tauromachie d'Espartinas basée dans la nouvelle arène de la ville, dans le quartier de Tablantes.
 
Antonio n’a toréé qu’une seule fois de matador de toros à Séville.
 
Il alternait ce jour-là avec Emilio Oliva et El Bala. 
 
La corrida était de Saltillo. 
 
Mais.
 
En 2015, c’est à la Real Maestranza de Caballería qu’Antonio Ruiz Rodríguez “Espartaco” coupa la coleta de son fils, Juan Antonio Ruiz Román « Espartaco ».
 
Datos
 
Antonio Ruiz Rodríguez, “Espartaco”
 
El 19 de marzo de 2016: Con motivo de los cincuenta años de su alternativa se le rindió un homenaje en la plaza de toros de La Merced de Huelva, descubriéndose un azulejo dedicado a su persona en el patio de cuadrillas del coso; en este acto tentó el homenajeado cuatro becerras.
 
El periodista Rafael Moreno, que fuera apoderado de Juan Antonio Ruiz, glosó la figura de Espartaco padre para subrayar que “puede que no triunfaras en la plaza, pero sí lo has hecho en la vida. Porque nadie sabe mejor que es el éxito de los hijos donde radica el verdadero triunfo para el hombre. »
 
« La Gloire de mon père » est le premier tome des « Souvenirs d'enfance », un roman autobiographique de Marcel Pagnol (1895/1974), paru en 1957.
 
« Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers. »
 
 Le récit débute avec la naissance de l'auteur, raconte son enfance à Marseille, ses premières années passées à l'école primaire, ses vacances en famille au village de la Treille pendant l'été de 1904 et prend fin sur les exploits de son père durant une partie de chasse dans les collines du massif du Garlaban.
 
Patrice Quiot