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Mercredi, 15 Février 2023
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Intelligence artificielle et toro bravo : « Bravo Data Base » (1)…
 
Nicolás Franco, docteur en physique et expert en intelligence artificielle, avoue ne pas être un expert dans le monde de la tauromachie.
 
L'éleveur Juan Pedro Domecq reconnaît que le 'machine learning' n'est pas son truc.
 
Mais JPD connaît les toros.
 
Et Nicolás les chiffres.
 
Ensemble, ils travaillent depuis plus de trois ans sur quelque chose à laquelle personne n'avait tenté jusqu'à présent : Appliquer l'intelligence artificielle à la tauromachie.
 
Le projet s’appelle : « Bravo Data Base ».
 
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Leur but est de prédire l'avenir en anticipant le comportement des toros dans l'arène en fonction de variables génétiques.
 
Pour ce faire, ils traitent les données que JPD a notées concernant le comportement de chacun de ses toros lidiés, mais aussi les annotations du père de Juan Pedro, celles de son grand-père et celles de son arrière-grand-père.
 
« Nous avons des informations sur plus de 40 000 toros compilées sur près d'un siècle, ce qui nous permet de constituer une base de données très précieuse », explique Juan Pedro Domecq, quatrième génération de la ganadería historique.
 
Son père, Juan Pedro Domecq, était déjà un pionnier dans la recherche de solutions technologiques ; depuis les années 1980, il a investi du temps et des efforts pour numériser toutes ces informations dans une base de données Access.
 
«  Eso ahora está siendo de muchísima utilidad”, explica. Las anotaciones más antiguas de su familia han salido de viejas libretas y trozos de papel, ahora traducidas al lenguaje de los algoritmos. »
 
Avant de commencer à développer cette méthode mathématique pour catégoriser ses toros, JPD faisait une évaluation générale de chaque toro après les corridas.
 
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Pero a veces le ponía un 7 como nota general y luego eso no permitía diferenciar el que me había gustado más o por qué”.
 
"On peut maintenant arriver à estimer jusqu'à 25 caractéristiques pour chaque toro, chiffre qu'avec le nouveau système, ils ont réduit à six variables.
 
Celles que JPD prend le plus en compte :
 
« El recorrido, la humillación (a qué altura va la cara), la potencia, el comportamiento de la muleta y bravura general. »
 
Puis toutes les données sont converties en code numérique.
 
Traditionnellement, la sélection du taureau de combat est régie par l'expérience de l'éleveur qui décide quoi faire de chaque animal.
 
Cependant, JPD souhaite améliorer la génétique de ses animaux à l'aide de ces algorithmes.
 
"La charge mathématique de ce que nous faisons est très importante", explique Franco, qui était professeur à Berkeley et enseigne maintenant l'intelligence artificielle à l'Université polytechnique de Madrid.
 
"Notre travail consiste à établir des règles d'association grâce au 'machine learning' pour trouver des combinaisons qui dépassent l'expérience et avaliser l'intuition avec des valeurs mathématiques lors de la prise de décision", explique Franco. 
 
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L'objectif est de trouver la corrélation entre chaque élément de la base de données et, en classant l'arbre généalogique de chaque animal, d'optimiser la sélection. 
 
De cette manière, l'intelligence artificielle aspire à anticiper la possibilité d'obtenir un toro avec les caractéristiques recherchées en fonction des animaux avec lesquels il est croisé et de la nature de ses parents et grands-parents. 
 
Le projet de Franco a initialement défini 50 paramètres qui fonctionnent avec ce que les mathématiciens appellent « une classification d'apprentissage automatique non supervisée.»
 
Ils recherchent les règles d'association pour trouver, entre 7 et 10 paramètres, les plus pertinents qui définissent le toro.
 
Après deux ans et demi de travail mathématique, le temps des tests dans le monde réel avec le terrain comme laboratoire est sur le point de commencer.
 
JPD va lancer le premier processus de sélection « en el que aplicará el dictamen de los algoritmos.
 
En ella aparece la clasificación de las características de un toro en función a cómo es físicamente y cómo se ha comportado cada animal en la plaza: su genotipo (si empuja, galopa, escarba…); su fenotipo (si es astifino, si el cuello es corto o largo, el remate bueno, etc…) ; y sus características de lidia (si tiene caídas, cabecea, su nobleza, etc…).
 
(A suivre)
 
Patrice Quiot