Karla ne chante pas, mais elle torée…

Contrairement à ce que semble signifier son apodo, elle ne vient pas de la côte Ouest des States, mais tout simplement de la ville de Puebla, une des plus importantes du Mexique. Et pour faire bonne mesure, Karla de los Ángeles n’a aucun antécédent taurin dans sa famille ! Alors, de là à se retrouver demain dans la plus importante arène de la planète taurine, avouez qu’il y a de quoi se poser des questions…

Avec une maman prof de gym et un père entraîneur sportif, elle avait tout pour se retrouver dans un stade plutôt qu’une plaza, mais les hasards de la vie sont ainsi faits que Karla découvrit la tauromachie dans une finca et depuis, elle ne l’a jamais lâchée. Et quand il a fallu choisir entre les toros et les études, elle n’a pas hésité ! Je n’épiloguerai pas sur le fait qu’elle soit une femme, car si l’aficion n’a pas de frontières, elle n’a pas non plus de sexe dès lors que la passion et les capacités sont réunies. Et franchement, je trouve même son parcours admirable et digne de respect.

De fil en aiguille, elle s’est retrouvée novillera pendant environ huit temporadas et a tout de même trouvé le temps de devenir maman, mais les toros ont été les plus forts. Dimanche, à 25 ans, elle va enfin réaliser son rêve. Certes, ça n’a pas été facile et les moments de découragement n’ont pas manqué, mais Karla a toujours cru en sa bonne étoile. Même après n’avoir pas été répétée à la Monumental où elle avait pourtant coupé une oreille. Là, le moral en avait pris un sacré coup, Karla pensant même alors se retirer… jusqu’à ce que l’empresa lui apprenne par téléphone la bonne nouvelle ! Le dimanche 28 décembre, dans un cartel 100% mexicain et féminin, elle serait sacrée matador de toros à la « México » !

Depuis, Karla est aux anges, c’est le cas de le dire, et elle s’est préparée à fond à Apizaco, où elle vit désormais, pour réussir son doctorat. Que les Anges soient avec elle… Suerte, Maestra !!!