
SAINT-CÉSAIRE
SAINT-CÉSAIRE
Le jour de gloire d’Antoine Piles ou la petite histoire taurine de Saint-Césaire…
Août 1945, au sortir de la guerre, Nîmes vit au rythme des ravitaillements, des distributions de vivres, des exécutions des traitres et des condamnations.
A Saint Césaire, « république autonome » de Nîmes, le maire communiste Gaston Lessut ne manque pas d’idées pour que ses administrés puissent survivre. Depuis 1925, Saint Césaire et connue pour être une place forte de la viticulture, elle a même sa cave coopérative. Lessut dans le marchandage qui est de coutume suite à la guerre, échange des wagons de pommes de terre contre du vin.
Le 15 août 1945, pour la fête du village, il décide d’acheter une bête de Bilhau pour la faire toréer et tuer dans les arènes construites de bois et de charrettes et implantées entre les deux cimetières, sur les terres de la famille Petit. Ces arènes sont communément appelées les « arènes de Roure ». Un contingent d’immigrés espagnols vit dans cet arrondissement proche de Nîmes. Parmi eux, une famille venue de Benifayó (Valencia) : Les Piles. L’un, José, qui a fait les beaux-arts, s’adonne à la cape et l’autre, Antoine, travaille la terre. Ce jour-là, Lessut propose à Antoine de tuer l’animal. Lui qui deviendra picador et débutera officiellement sa carrière à Bordeaux, fait preuve de courage, à défaut de technique. Le toro d’environ 450 kilos doit servir de nourriture aux gens du village. Pour cela, il faut acheter quelques bons avec inscrit dessus la quantité voulue pour une somme symbolique. Le succès est tel que les Saint-Césairois se pressent pour en acheter. La viande est rare à cette époque. Les ventes s’emballent et Lessut se trouve rapidement face à un dilemme. En effet, ce sont près de 600 kilos de viande qui sont vendus pour un animal qui doit en faire environ en canal 300 ! Branle-bas de combat, Lessut dépêche des proches pour aller négocier de la viande au marché aux bestiaux de la rue du Mail à Nîmes et ainsi servir tous ses administrés, ce qui fait tiquer le préfet de l’époque. Ce toro, que tout le village avait vu toréer, semblait bien maigre pour nourrir tous les villageois. La ruse d’un complément de viande acheté au marché aux bestiaux, ne fit pas long feu et certains affirmèrent que la fameuse bestiole de Bilhau avait fait l’objet d’un complément avec des bœufs négociés à la va-vite. Cet épisode n’empêchera pas de nourrir toutes les bouches et d’organiser le soir venu, le banquet de la fête du retour des prisonniers en présence de M. Vergnole, alors maire de Nîmes.
L’histoire taurine de Saint Césaire aurait pu en finir là car, jusqu’aux années 1999/2001 et le retour des novilladas sans picador, le village nîmois n’a plus connu de mise à mort. Pourtant, fin des années 50 début des années 60, c’est une nouvelle arène privée qui va voir le jour. Sous l’impulsion de M. Reynaud, patron du bar du Relais et l’aide matérielle de la société E.E.U.R Ferraille (Entreprise Equipement Urbain Rural) sont construites à demeure les « arènes du Relais », implantées au Four-à-chaux, sur la route de Montpellier. Pendant de longues années, cette placita au toril qui était un wagon de marchandises de la SNCF, va servir de centre d’entrainement des toreros résidant dans le coin. C’est ainsi que Piles, Pepe de Montijo, Malerito, Riboulet, Aparicio, Villarito, Ayalita viendront s’entrainer, mais aussi toréer lors de Festivals Taurins sans mise à mort donnés pour la fête (début septembre) ou pour le 11 novembre. Le 19 mai 1956, en présence de M. Tailhades maire de Nîmes, c’est la Peña la Rondalosa de Logroño venue participer à la féria nîmoise qui inaugure le « plan du Relais ». Des navettes de bus sont mises en place depuis la place des arènes de Nîmes afin que la population vienne vivre cette inauguration. Ce même jour, une course camarguaise est organisée avec des bióus de Lafont opposés aux raseteurs Giniès, Jacques Antoine, Aubaterre, Sicard, Jouet, Otolara, Rios… Pour l’anecdote, la course prévue à 17 h ne débuta qu’à 18 h, ceci pour attendre la fin du match du Nîmes Olympique contre Strasbourg. Alain Montcouquiol se souvient d’y avoir toréé en capea dans les années 60. Ces arènes sont restées en fonction pendant plus de 10 ans (1956 à 1966).
Par la suite, dans les années 1980, la tradition taurine fut longtemps active avec les Jornadas di bióu et les capeas de septembre organisées par le club Taurin « Lou Ferri » (créé en 1920 et club fondateur de la feria) où Meca, Loré, Carbuccia, Christophe Arnaud se produisirent.
En 2000 et 2001, « Lou Ferri » sous la direction d’Éric Portales (et en collaboration avec la mairie) organisa un week-end taurin pour fêter ses 80 ans. Capeas et surtout novilladas sans picador étaient au programme. En septembre 2000, Julien Miletto, Jérémy Banti accompagnés du Toledan Luis Moreno triomphèrent d’excellent becerros de Tardieu. L’année suivante, malgré une embrouille avec le Centre Français de Tauromachie, les arènes dressées sur le stade Robert Gaillard (débaptisé depuis Jean-Pierre Adams) accueillirent Fernando Cruz et le Portugais Veloso. Chaque année depuis la fin des années 50, le lundi matin de Pentecôte, le village, qui fait partie intégrante de Nîmes, accueille le fameux encierro de Saint Césaire.
Jean Charles Roux
Avec la participation de José Peris, documents Bodega Pepe de Montijo, et Français Brun…
A /A droite avec un chapeau « Momom » Brun de la Diego Puerta
Juan Antonio Piles, Norbert Borello « Fougasse », Antoine Piles, Loulou Heyral (photo Pradel)
X : le règlement imposait un picador de réserve. Généralement les picadors s’en foutaient qu’il y en ait un ou pas. Sauf que ce jour-là ils demandèrent à Loulou Heyral un picador de réserve ou alors de partager le solde de ce picador absent. Agacé par les picadors des cuadrillas espagnoles, Loulou sollicita Antoine Piles pour qu’il s’habille et qu’il prenne au pied levé le rôle de picador de réserve.
Ce fut, sauf erreur, la dernière fois qu’il se coiffa du castoreño et vissa la gregoriana (jambe de fer)

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